Profession ? "Job à la con" !
Une équipe de "Complément d'enquête" s'est intéressée à ceux qui s'ennuient au travail, une tendance de plus en plus visible.
Aurélien a osé quitter son confortable CDI trois ans à peine après son entrée sur le marché du travail. Tout avait pourtant bien commencé : à peine diplômé de son école de commerce et aussi tôt embauché dans une société du CAC 40 spécialisée dans l'industrie automobile. Mais le jeune cadre a l'impression d'être invisible. Ça ne va pas l'empêcher d'être rapidement promu. Un an et demi après son arrivée, le voici propulsé Key Account Manager (Responsable Grand Compte). Aurélien a désormais une équipe de commerciaux sous ses ordres et passe à 3 000 euros net de salaire. Mais là encore, son quotidien est d'un ennui mortel.
Cinq catégories
Il y a un nom pour cela : les "bullshit jobs" ou "métiers à la con". Selon un sondage, 12% des Français ont le sentiment d'en exercer un. Une équipe de "Complément d'enquête" a rencontré, à Londres, celui qui a inventé ce concept. David Graeber enseigne à la London School Economic. Il a classé ces "bullshit jobs" en cinq catégories. "Il y a les 'larbins', les 'porte-flingues', les 'rafistoleurs', les 'cocheurs de cases' et les 'petits chefs'", détaille-t-il.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.