Réforme des retraites : les syndicats refusent l'âge d'équilibre
La semaine s'annonce décisive, alors que se profile une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites mardi 17 décembre. "Pas d'âge pivot", martèle Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, sorti du silence dimanche 15 décembre pour un duel à distance avec le Premier ministre Édouard Philippe.
En septembre, à Matignon (Paris), Jean-Paul Delevoye présentait aux syndicats son rapport sur la réforme des retraites, en présence du Premier ministre Édouard Philippe. À l'issue de cette rencontre, tout allait pour le mieux entre la CFDT et le gouvernement, et Laurent Berger, son secrétaire général, disait alors le plus grand bien du système universel : "On a redit que l'idée d'une réforme systémique des retraites, qui soit juste, lisible, c'était depuis longtemps une volonté de la CFDT."
Un âge d'équilibre, le point de la discorde
Entre temps, le conflit social s'est installé, avec notamment la grève dans les transports. Même si la CFDT en était éloignée, elle ne voulait pas d'une chose, la fameux "âge pivot". Le 11 décembre, lors de la présentation du projet de loi par Édouard Philippe, une phrase a retenu l'attention : "Le gouvernement compte reprendre la proposition du rapport du haut-commissaire aux Retraites, qui consiste à instaurer au-dessus de l'âge légal, un âge d'équilibre, avec un système de bonus-malus." Laurent Berger, qui n'a pas du tout apprécié, est alors passé de partenaire installé à opposant à la réforme.
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