Créer son entreprise de restauration en Chine
Dan's, the Old farm House : bien venue dans un restaurant de spécialités scandinaves à Shanghai ! Comment un jeune Danois de 33 ans, boucher de formation, est-il devenu en quelques années chef d'entreprise et propriétaire d'un restaurant ? Un itinéraire d'un chef aux mains d'argent !
A la mode scandinave
Au 318, Julu lu (ndlr : rue Julu, car lu veut dire rue, en chinois) un restaurant propose aux amateurs de viande et de saucisses une alternative aux pieds de poulet ou des pattes de canard made in China ! Depuis sa création il y a un an, l'unique restaurant scandinave de Shanghai a su séduire une clientèle... chinoise. Ce qui n'est pas une mince affaire quand on connaît l'attachement du peuple chinois à sa cuisine.En rencontrant Dan, son propriétaire, on comprend très vite que son restaurant n'est que la cerise sur le gâteau d'une entreprise qui compte déjà plus de 90 salariés. Un vrai gâteau scandinave, multicouches.
Du Danemark à la Chine
Diplôme de boucher en poche, Dan décide d'aller voir du pays. Il quitte sa ville natale, Christianfeld, pour l'Allemagne. Où il est embauché par une entreprise chinoise, Huan Han, qui lui propose au bout de quelques mois d'aller former à Beijing ses salariés locaux. Il n'en faut pas plus pour convaincre Dan : arrivé en Chine, et met au point sa méthode de préparation de saucisses et de viande. Après Huan Han, il intègre le personnel de la Western Style Food, et passe de Pekin à Hong-Kongpuis à Shanghai. Persuadé que Shanghai est la ville rêvée pour le business - "I wanted to be a part of it" -, Dan projette de monter sa boîte. Il affûte son couteau et ses idées, trois années suffisent avant le grand saut pour continuer en solo.
Chef d'entreprise
Fort de son expérience, c'est tout naturellement qu'il crée sa propre compagnie en Chine dont le nom est déjà tout trouvé, la Western Prime Food. Production de saucisses, import et préparation de viandes et vente auprès des supermarchés... Il développe d'abord ce qu'il sait faire le mieux, avant de monter son restaurant. Dan a investi son propre argent : pas de crédit ni d'investisseurs.Ce qui lui a semblé le plus difficile : le montage juridique de sa première entreprise qui lui prend entre 6 et 9 mois. Le gouvernement chinois réclame un nombre incalculable de licences. Enfin il n'a pas de partenaire chinois et déconseille d'en avoir. Selon lui on peut très bien fonctionner sans intermédiaires à condition de très bien connaître la culture du business en Chine.
Publié le 03/02/2010
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