Travailler à l'étranger : le volontariat international en entreprise (VIE)
Le volontariat international en entreprise (VIE) offre la possibilité à des jeunes âgés de 18 à 28 ans d'effectuer un travail à l'étranger d'ordre commercial, technique ou scientifique au sein d'une entreprise française pendant 6 à 24 mois. Ce dispositif est géré par UbiFrance, l'agence française pour le développement international des entreprises.
La convention du volontaire international
Pour pouvoir être considéré comme volontaire à l'étranger, le jeune doit effectuer un séjour d'au moins 200 jours sur l'année dans un pays étranger.Une convention est conclue entre l'entreprise et UbiFrance. Elle détermine les conditions d'accomplissement du VIE :
- nature du travail confié au volontaire civil.
- conditions de prise en charge des dépenses liées à l'accomplissement du volontariat, notamment les indemnités mensuelles et les prestations ainsi que le régime de protection sociale.
- formation du volontaire et les règles d'encadrement.
- modalités d'affectation et de contrôle des conditions de vie et de travail.
Indemnisation des VIE
Si le jeune n'est pas rémunéré pour son travail, il peut en revanche prétendre à une indemnité mensuelle comprenant une partie fixe et une partie variable. Cette indemnité est exonérée de l'impôt sur le revenu et elle est exclue de l'assiette de la CSG et de la CRDS. La partie fixe est égale à 50% de la rémunération brute du travail afférente à l'indice brut 244 de la fonction publique, soit 672,66 ? depuis le 1er octobre 2009. Ce montant unique est le même, quel que soit le pays d'affectation, et il varie à chaque hausse de la valeur du point fonction publique. La partie variable, appelée indemnité supplémentaire, est fixée à un taux uniforme par pays, région ou zone géographique. Elle évolue chaque trimestre selon le mécanisme change-prix, destiné à maintenir, sur la durée, le pouvoir d'achat des volontaires civils. L'arrêté du 16 décembre fixe les montants de l'indemnité supplémentaire applicables depuis le 1er janvier 2010. Cette indemnité vise à couvrir les prestations nécessaires à la subsistance du jeune volontaire, à son équipement et à son logement.Quel régime de protection sociale ?
Le volontaire civil bénéficie des prestations en nature de l'assurance-maladie, maternité et invalidité du régime général. Il est également couvert par la législation sur les accidents du travail et les maladies professionnelles. Ces dispositions sont étendues à ses ayant-droits. L'entreprise verse à ce titre une cotisation forfaitaire, équivalente à 11% du plafond mensuel de la sécurité sociale, soit 317,35 ? depuis le 1er janvier 2010. Le site des Urssaf donne des informations complémentaires sur le versement de ces cotisations. Par ailleurs, il bénéficie d'une couverture complémentaire en cas d'hospitalisation ou pour couvrir le risque d'évacuation sanitaire et de rapatriement.Rupture anticipée de la convention
L'autorité administrative compétente peut mettre fin au volontariat civil en cours d'accomplissement dans plusieurs cas :- force majeure
- faute grave
- dans l'intérêt du service ou de l'activité agréée
- si l'entreprise ne respecte pas les clauses de la convention de travail
- à la demande conjointe du volontaire civil et de l'entreprise
- à la demande du volontaire civil s'il souhaite occuper une activité professionnelle. Dans ce cas il doit respecter un préavis d'au moins un mois.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.