Chaleur : faut-il un seuil de température maximal pour travailler ?
La Confédération européenne des syndicats propose d'établir un seuil de température maximal pour travailler. Si la mesure existe déjà dans d'autres pays, il n'y a pas de règles en France. Mais certaines entreprises s'adaptent.
La chaleur au quotidien. Dans une verrerie traditionnelle de Biot (Alpes-Maritimes), la température des fours s'élève à plus de 1 100 degrés. Été comme hiver, il fait donc chaud dans l'entreprise. "Devant le four, il fait peut-être 50 degrés. Mais on est assez bien protégé, donc ça va", confie Marc Berlie, maître verrier depuis 40 ans. L'atelier a surtout su s'adapter pour améliorer le confort de ses salariés, en fournissant notamment des protections contre la chaleur et en installant des fours plus petits qu'autrefois.
Une même température maximale au travail partout en Europe ?
"Le bâtiment est à l'ombre, et les toits sont ouverts. On a calculé pour qu'il y ait une aération permanente", explique Anne Lechaczynski, directrice de la verrerie de Biot. Pour mieux protéger les salariés exposés à la chaleur, la Confédération européenne des syndicats plaide pour une température maximale au travail, et la même partout en Europe. Aujourd'hui, ce n'est pas le cas. En Belgique, ce seuil se situe ainsi à 22 degrés pour les métiers pénibles, contre 27 degrés en Hongrie et 36 degrés au Monténégro. En France, il n'y a aucune limite de température. "Pour harmoniser la règle, peu importe que vous soyez à Madrid ou à Helskinki, parce qu'en temps qu'être humain, vous commencerez à souffrir à partir de 28 degrés et au-delà", affirme Claes-Mikael Stahl, secrétaire général de la Confédération européenne des syndicats.
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