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Dolores Huerta, une militante de tous les fronts

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Brut : Dolores Huerta, une militante de tous les fronts
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Article rédigé par Brut.
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Engagée depuis ses 16 ans dans la lutte pour les droits des ouvriers immigrés, elle est aujourd'hui l'une des figures de l'opposition à Donald Trump.

Née en 1930 au Nouveau-Mexique dans une famille d’immigrés mexicains, son père, un ouvrier agricole, se bat très tôt pour l’amélioration des conditions de travail dans les fermes. 

Ses parents se séparent quand elle n’a que 3 ans et Dolores est élevée par sa mère et son grand-père en Californie.

À 16 ans, elle créé un centre pour les adolescents pauvres dans son lycée : ce sera son premier engagement.

Elle a été quelques temps enseignante de grammaire, mais finit par se consacrer pleinement à l’activisme, choquée par la pauvreté de ses élèves.

Pour les droit des ouvriers et des femmes

En 1955, Huerta commence officiellement sa carrière en tant que militante, aidant Frank Ross à commencer le Chapitre de Stockton de l'Organisation de Services Communautaires, qui lutte pour l'amélioration des opportunités économiques pour les Hispaniques.

En 1962, elle confonde l'Association Nationale des Paysans avec César Chávez.

Ses combats aboutiront à plusieurs lois reconnaissant les droits des ouvriers et des immigrés et améliorant leurs conditions de travail.

« Ce que nous demandions, c’était des droits humains vraiment, vraiment basiques : avoir des toilettes, de l’eau fraîche dans les champs, des temps de pause, des équipements de protection. ». 

Sa rencontre avec Gloria Steinem dans les années soixante lui donne envie de prendre part à de nouvelles luttes, féministes cette fois. Elle rejoint le combat pour le droit à l'avortement aux côtés d'Angela Davis et Gloria Steinem.

Sur le devant politique

À 38 ans, elle se tient aux côtés de Robert Kennedy lors de son dernier discours. Quelques minutes après, des coups de feu sont tirés et Kennedy assassiné.
Cet épisode traumatique la pousse à s’engager contre les armes à feu. 

À 58 ans, et après plus de vingt arrestations, elle est grièvement blessée par la police lors d’une manifestation contre George Bush à San Francisco.  

Dix ans plus tard, elle reçoit le Prix Eleanor Roosevelt des Droits de l'Homme, de Bill Clinton. 

Dans les années qui suivent, elle se consacre d’avantage encore à la lutte pour le droit des femmes. 

Elle espère d’ailleurs donner l’envie à d’autres femmes de participer aux mouvements : « La participation des femmes dans l'Histoire doit aussi être reconnue, et j'espère que ça incitera d'autres femmes à s'engager ».

À 82 ans, elle reçoit la médaille de la Liberté, plus haute distinction américaine, des mains de Barack Obama, à qui elle a accepté de céder son célèbre slogan : Sí, se puede (Yes, We Can). 

 

En 2017, elle est l’une des figures de la Women’s March et s’engage contre Donald Trump.

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