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Nouvelles règles d'isolement face au Covid-19 : "Le maintien du statu quo était un risque de paralysie pour l'économie", réagit la CPME Paris Ile-de-France

Bernard Cohen Haddad, président de la CPME Paris Ile-de-France, s'est réjoui de l'assouplissement des règles d'isolement pour les personnes positives et cas contacts, ce qui va selon lui éviter un blocage de l'économie.

Article rédigé par franceinfo
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Un arrêt de travail. Illustration (LUC NOBOUT / MAXPPP)

"Le maintien du statu quo était un risque de paralysie pour l'économie et un blocage du fonctionnement de toutes les activités qui n'étaient pas télétravaillables", a réagi dimanche 2 janvier sur franceinfo Bernard Cohen Haddad, président de la CPME Paris Ile-de-France, après les annonces par le gouvernement d'un assouplissement des règles d'isolement pour les personnes positives et cas contacts. "On a évité le pire." Les entreprises n'entendent pas "contrôler" les tests des salariés, "nous ne sommes pas des médecins, nous ne sommes pas des policiers", estime Bernard Cohen. Il précise également qu'un salarié positif ne peut pas télétravailler. "Quand on est en arrêt maladie, on ne travaille pas. C'est le code du travail."

franceinfo : Est-ce que l'assouplissement des règles d'isolement est une bonne chose pour éviter un blocage de l'économie ?

Bernard Cohen Haddad : Le maintien du statu quo était un risque de paralysie pour l'économie et un blocage du fonctionnement de toutes les activités qui n'étaient pas télétravaillables, qui étaient en présentiel, et qui risquaient d'être fermées faute de salariés. Les annonces vont dans le bon sens. Je n'ose pas dire que c'est une bonne nouvelle parce que le virus est toujours là, mais on a évité le pire. Et ça, c'est un point positif dans un contexte qui reste un contexte de surveillance. Les taux d'incidence dans la région capitale dépasse les 2 500. Pour nous, c'est une vraie préoccupation.

Comment les entreprises vont pouvoir vérifier les tests des salariés ?

Ce n'est pas à l'entreprise de contrôler. Il y a quand même un devoir de réserve en matière de santé dans l'entreprise. En revanche, pour nous, le risque est dans le risque pénal. Ce n'est pas rien du tout. Il faut vraiment que nos salariés aient intégrer les mesures. Nous allons faire passer des messages. Nous allons modifier les plans de continuité et ça, c'est extrêmement important puisque nous avions prévu des plans de continuité qui étaient beaucoup plus durs en matière de présence dans l'entreprise et surtout d'isolement des contacts. C'est aujourd'hui le côté positif de cette mesure. Il ne nous appartient pas à nous, surtout dans la région capitale, mais aussi dans le reste de la France de vérifier. Nous ne sommes pas des médecins. Nous ne sommes pas des policiers. Nous ne sommes pas des gendarmes. Donc il ne nous appartient pas de le faire. Nous, ce que nous voulons, c'est protéger la vie de l'entreprise protéger la vie de nos salariés, leur santé et protéger la capacité des entrepreneurs à ne pas se trouver devant les tribunaux avec des mesures qui sont comminatoires et qui peuvent risquer de mettre en péril la santé économique de l'entreprise.

Un isolement de cinq à sept jours devient obligatoire pour les cas positifs qui sont vaccinés. Dans ces cas-là, est ce que même sans symptômes, le salarié doit s'arrêter complètement ou est-ce qu'il peut quand même faire du télétravail ?

Je crois qu'il faut dire les choses. Quand on est en arrêt maladie, on ne travaille pas. C'est le code du travail. Donc, quand vous êtes en arrêt maladie, si vous êtes cas positif, vous ne travaillez pas. C'est un risque prud'homal. C'est un risque grave. On ne fait pas n'importe quoi dans l'entreprise. On a tendance à mélanger les genres. Quand vous êtes malade dans l'entreprise, vous n'avez pas le droit de travailler. C'est un risque pour le salarié et c'est un risque encore plus grand, y compris pénal et prud'homal, pour le chef d'entreprise. Donc on ne rigole pas là-dessus. Et là, nous sommes extrêmement vigilants. Nos collaborateurs et nos salariés sont informés de ce type de situation.

Le pass sanitaire, qui va devenir un pass vaccinal, pourrait-il être demandé pour aller travailler ?

La CPME et son président François Asselin, ainsi que les partenaires sociaux, ont toujours annoncé qu'ils étaient opposés à ce type de mesure dans l'entreprise. Je crois qu'aujourd'hui, c'est là-dessus que nous restons. C'est important aussi de ne pas mélanger les genres. L'entreprise ne doit pas être un lieu de contestation vis-à-vis du virus, ne doit pas être un lieu de défiance. Depuis plus d'un an et demi, on a mis en place un certain nombre de protocoles. On a aéré les locaux. On a respecté des plans de continuité. On fait en sorte d'avoir des équipes restreintes. Aujourd'hui, nous restons sur notre position qui est une position de responsabilité. Le monde de l'entreprise ne doit pas être un monde qui est un monde où la discorde est apportée par le virus et où la zizanie vient parce que le virus est là. Nous sommes sur une volonté de pédagogie, d'accompagnement. Et c'est ce qu'on attend aussi des services de l'Etat, y compris en matière de contrôle sur ce sujet.

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