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Santé mentale : la crise sanitaire n'épargne pas les petits patrons

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Santé mentale : la crise sanitaire n'épargne pas les petits patrons
Santé mentale : la crise sanitaire n'épargne pas les petits patrons Santé mentale : la crise sanitaire n'épargne pas les petits patrons (France 3)
Article rédigé par France 3 - A.Jacquet, S.Guibout, M.Gualandi, P.Goldmann
France Télévisions
France 3

La crise sanitaire a touché de nombreux auto-entrepreneurs et patrons d’entreprise. France Télévisions a recueilli la parole de plusieurs d’entre eux. Ils n'ont pas été épargnés, mais tentent de se relever. 

Depuis un mois, Amine Amiramesa, patron d’une entreprise d’import-export de bricolage à Meaux (Seine-et-Marne) vit la hantise de tout dirigeant de PME. Un cluster s’est déclaré au sein de son entreprise. Six employés sur les huit que compte le site sont absents. L’entreprise est au cœur d’une tempête : l’ami et bras droit du patron, positif au Covid-19, est en réanimation depuis trois semaines. "Humainement, dans un premier temps, c’est de la culpabilité, parce que le rôle du chef d’entreprise, c’est quand même de protéger ses salariés, physiquement et psychologiquement, et là, vous avez failli à votre mission. Le danger que j’ai ressenti, c’est qu’à un moment donné, je bascule aussi de l’autre côté, parce que psychologiquement, j’étais vraiment atteint", raconte-t-il. 

De nombreux patrons psychologiquement fragiles

Amine Amiramesa a fait appel aux conseils d’un coach pour l’aider à surmonter cette épreuve. Depuis le début de la crise sanitaire, un numéro vert a été mis en place pour les auto-entrepreneurs, et le téléphone n’arrête pas de sonner : plus de 2 000 coups de fil en moins d’un an. Ce matin-là, une psychologue tente d’aider un entrepreneur dont la société est en liquidation judiciaire. Cette douleur, Mike Ludwig, patron de discothèque, la vit depuis que son entreprise a arrêté de tourner, il y a un an. Il se retrouve avec une perte de 65% de ses revenus. Plus d’un entrepreneur sur trois risquerait le burn out, soit deux fois plus qu’avant la crise sanitaire. Selon l’observatoire Amarok, spécialisé dans la santé, le plus dur est à venir : lorsque les aides aux entreprises s’arrêteront.

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