"Je vais pouvoir prendre un job étudiant" : dans cette école de design, la semaine de quatre jours fait déjà l'unanimité
La semaine de quatre jours payée cinq, avec le même nombre d'heures travaillées, le principe fait son chemin dans certaines entreprises ou dans le secteur public. Conséquence de la crise du Covid et du besoin de mieux concilier vie professionnelle et vie privée. Le modèle commence à s'exporter dans l'enseignement supérieur, comme dans cette école de design à Sèvres dans les Hauts-de-Seine, qui a mis en place la semaine de quatre jours à la rentrée.
Dans cette école privée de design, Strate, une élève se réjouit : "Je suis contente d'avoir la semaine de quatre jours, je vais pouvoir prendre un job étudiant qui me permettra de gagner un peu d'argent." Un gain bienvenu pour étudier sur ce campus de plusieurs étages installé à Sèvres, qui accueille 700 élèves qui coûte 10 000 euros l'année.
Un octroi de temps pour se confronter au monde
Damien Legois, professeur de design, explique qu'il n'a pas du tout réduit le nombre de cours : "L'objectif est de ne pas mettre les étudiants dans un moule, qu'ils puissent construire leur propre profil en se confrontant à la réalité de notre monde, au travers d'activités culturelles ou de milieux associatifs."
Il s'agit aussi d'un octroi de temps nécessaire pour faire ses premiers pas sur le marché de l'emploi en poursuivant ses études. Raphaël, 20 ans, en troisième année : "Je suis photographe en free-lance, donc je profite de cette cinquième journée pour répondre à des commandes de prestataires. Pouvoir intégrer le marché professionnel avant même d'avoir fini nos études, c'est un bel avantage."
"L'après-Covid a accéléré nos réflexions autour d'une volonté de trouver un équilibre entre la vie personnelle et la vie professionnelle. Et les étudiants ont la même problématique que les employés d'aujourd'hui dans les entreprises."
Guillaume Lom Puech, directeur des écoles Strateà franceinfo
L'école possède un deuxième campus à Lyon, où, dès l'an dernier, les étudiants étaient libérés tous les mercredis pour leur permettre de faire du bénévolat dans une association. "Ce n'était pas pour faire un jour de plus de week-end", précise Guillaume Lom Puech. Cette première expérience fut suffisament convaincante pour que Strate décide de généraliser en cette rentrée la semaine de quatre jours.
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