Urgences : la grève gagne de nouveaux services
Après les urgentistes de nuit de l'hôpital Lariboisière à Paris, c'est au tour de ceux de l'hôpital Saint-Antoine, toujours dans la capitale, de se mettre en arrêt maladie. Le personnel soignant est au bout du rouleau.
Aux urgences de l'hôpital Saint-Antoine à Paris, 15 infirmiers et aides-soignants sur 19, épuisés par leur travail, ne se sont pas présentés à leur prise de service lundi 10 juin. Ils sont en arrêt maladie depuis samedi soir. "Il y a une augmentation des passages aux urgences sur 24 heures, pas forcément de personnel en plus. Il y a aussi une recrudescence de l'agressivité", dénonce Soline Picoli, aide-soignante et membre du collectif Interurgence.
Une montée significative du nombre de services en grève
Face aux arrêts maladie, la direction a décidé de prolonger les gardes des personnels. Ainsi, certains affectés au jour ont dû travailler jusqu'à 7 heures le lendemain, soit 18 heures d'affilée. Après deux mois et demi de crise dans les urgences hospitalières, les personnels continuent de demander la création de 10 000 postes pour les 550 services d'urgence en France. Ils veulent aussi une revalorisation salariale de 300 € nets par mois. Selon le collectif Interurgence, le nombre de services d'urgences en grève est passé de 60 à 95 en deux semaines.
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