Vers une indemnité kilométrique vélo obligatoire ?
Facultative depuis 2015, l’IKV est versée aux salariés qui utilisent leur vélo pour aller au travail. Un rapport parlementaire souligne ses bienfaits sur la santé et l’environnement.
Moins de bruit, moins d’accidents, des économies pour la collectivité… Les avantages du vélo par rapport à la voiture pour se rendre au travail sont nombreux. C’est ce que souligne un rapport parlementaire élaboré notamment par le député Matthieu Orphelin. Remis à la ministre des Transports le 20 décembre, l’objectif est de doubler le nombre de cyclistes d’ici 2022. Pour cela, il propose notamment de rendre obligatoire d’ici quatre ans l’indemnité kilométrique vélo (IKV)
Une meilleure productivité au travail
L’IKV est inscrite dans la loi de transition énergétique de 2015, mais elle n’a pas de caractère obligatoire. Calculée en fonction de la distance parcourue par le salarié et fixée à 25 centimes d’euros par kilomètre, elle est versée aux salariés qui utilisent leur propre vélo pour se rendre sur leur lieu de travail. Actuellement, elle relève d’une décision des employeurs. Mais le rapport parlementaire constate que peu d’entreprises l’ont véritablement instaurée. En 2017, seules 85 entreprises la proposent. C’est le cas par exemple de Décathlon ou RTE. Cela représente 10 000 bénéficiaires, alors que près de 700 000 salariés utilisent leur vélo tous les jours pour aller travailler.
Le rapport met en avant la meilleure productivité des salariés qui se déplacent à vélo. Ils prennent en effet 15% d’arrêts maladie de moins que les non cyclistes. C’est ce que constate Mathieu Taugourdeau, entrepreneur social : « On n’entend jamais parler des problèmes de grèves, de difficultés, de « je n’ai pas pu me garer », de « il y a eu des embouteillages », donc c’est infiniment plus efficace. »
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