"J'ai l'impression d'être un porte-parole" : pour le DuoDay, des jeunes handicapés ont passé une journée avec des membres du gouvernement
Pour la cinquième édition du DuoDay, une journée symbolique destinée à casser les préjugés sur le handicap, 25 membres du gouvernement ont accepté de partager leur quotidien avec une personne en situation de handicap.
Effacer les préjugés sur le handicap et surtout inciter les employeurs à recruter des personnes handicapées : c'est le but du DuoDay, une journée nationale symbolique organisée pour cette cinquième édition jeudi 17 novembre.
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Pour l'occasion, 25 membres du gouvernement ont accepté de partager la journée avec une personne en situation de handicap et tous se sont réunis à la mi-journée à Matignon autour d'Élisabeth Borne. "C'est grand, c'est joli", observe Romane, étudiante en psychologie et atteinte du syndrome d’Ehlers-Danlos, un handicap invisible qui provoque une hyper-souplesse de ses articulations. "C'est quand même le gouvernement !", rigole-t-elle. "Je m'étais dit que ça allait être super sérieux et j'avais peur. Mais finalement, ça allait !" Romane a passé la journée dans les pas de la Première ministre.
"C'est l'occasion de montrer vraiment notre volonté d'avoir cette société inclusive. Et en tant qu'ancien ministre du Travail, je crois aussi que ça se joue beaucoup par le travail."
Élisabeth Borneà franceinfo
"Je pense que c'est vraiment aussi l'occasion de lever des préjugés", continue Élisabeth Borne, "de montrer que des personnes en situation de handicap ont vraiment toute leur place dans notre société. C'est le message qu'on veut passer."
"Ils ont droit à tout ce dont on a droit"
En plus de tordre le cou aux préjugés, ce DuoDay est surtout l’occasion de sensibiliser directement les membres du gouvernement, sur l'accessibilité, la mobilité ou encore les transports en commun. "J'ai l'impression d'être un porte-parole pour toutes les personnes handicapées", explique Romain, qui a passé la journée avec un ministre.
"On mise aussi sur [les ministres] pour faire évoluer la société. Ils ont été élus pour ça. On fait ce qu'on doit faire pour montrer que, nous aussi, nous sommes capables d'apporter quelque chose à la société au monde du travail."
Arthur, participant du DuoDayà franceinfo
Et même la première dame, Brigitte Macron, entend le message : "Ils ont la même vie que nous. Ils ont droit à tout ce à quoi nous on a droit. C'est tellement important, on est là avec eux, on se bat pour eux. Ils vont trouver du travail. La plupart ont déjà trouvé du travail, ils poursuivent des études comme tout le monde et c'est tout ce qu'ils veulent. Et ce n'est pas une revendication, c'est normal."
À l’agenda du duo : une visioconférence avec un skipper, Nicolas d’Estais, engagé sur la route du Rhum pour y défendre les couleurs du Café Joyeux, dont les employés sont tous en situation de handicap. "Ça force le respect", estime Élisabeth Borne. "Ce sont des super parcours de vie. Et ça montre des jeunes qui ont une énergie extraordinaire."
Chaque année, environ 20 000 personnes, des politiques, des chefs d’entreprises, des présidents d’association, participent au DuoDay, avec l’espoir de faire changer les regards.
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