Chômage : le calcul des allocations au cœur des négociations
C'est un sujet explosif qui est ce lundi sur la table du Medef à Paris. Patronat et syndicats se retrouvent pour renégocier les règles d'indemnisation des chômeurs. Ce sont eux qui gèrent l'Unédic, l'organisme qui est en charge de l'assurance-chômage. Ils ont jusqu'au 30 juin pour trouver un accord, sinon le gouvernement tranchera. Le contexte est particulièrement délicat : le nombre de chômeurs indemnisés a explosé et les caisses sont dans le rouge.
La dette attendue de l'assurance-chômage d'ici la fin de l'année est de 30 milliards d'euros. Le problème, c'est que pour faire des économies et favoriser le retour à l'emploi, le patronat et les syndicats ont des solutions radicalement différentes.
Le patronat pour une baisse des allocations
Côté patronat, on vise clairement une réduction des droits des chômeurs, considérés comme les plus généreux d'Europe. Dégressivité des allocations, indemnisation moins longue, changement du mode de calcul, toutes ces propositions seront abordées.
Les syndicats crient au scandale
Des pistes qui font hurler les syndicats. Pour eux, pas question de baisser le niveau d'indemnisation alors que le chômage est au plus haut. D'autant que pour les syndicats, les entreprises sont en partie responsables du trou de l'Unédic, parce qu'elles usent et abusent de contrats courts qui coûtent plus cher à la collectivité. Pour la CFDT, la CGT et Force ouvrière, il faut donc taxer plus fortement ces mini-contrats pour inciter les employeurs à changer d'attitude.
Les discussions s'annoncent très tendues. Les syndicats, particulièrement hérissés par la réforme à venir du code du travail, ne sont pas forcément prêts à faire des concessions.
Le syndicat propose de "surcotiser sur l'ensemble des contrats courts et de mettre une contribution sur les ruptures conventionnelles".
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