Ascoval : le futur de l'aciérie est compromis
Le bras de fer se poursuit sur le site d'Ascoval, dans le Nord. Les syndicats réclament une action concrète du gouvernement pour sauver les 281 salariés. L'entreprise est en redressement judiciaire, un repreneur existe, mais l'actuel propriétaire, Vallourec, refuse toujours l'offre de rachat.
Plus aucune tonne d'acier ne sortira de l'usine de Saint-Saulve, dans le Nord. Les salariés d'Ascoval ont décidé de bloquer le site jusqu'à nouvel ordre. Fermeture définitive, reprise de l'entreprise : le tribunal de grande instance a choisi aujourd'hui, mercredi 24 octobre, de reporter sa décision. Une attente insoutenable pour ces salariés, qui ont décidé de se faire entendre. Ce qui attise leur colère : le rejet, mardi 23 octobre, de la seule offre de reprise du site. Le repreneur réclamait à Vallourec, l'actionnaire principal de l'usine, une aide financière pour subventionner la reprise. Vallourec a refusé, jugeant que l'offre n'était pas viable. Les 281 emplois sont menacés.
Verdict attendu le 7 novembre
Ce dossier sensible fait réagir le gouvernement. Pour convaincre le repreneur et l'actionnaire de s'entendre, Bruno Le Maire propose de mettre de l'argent sur la table. Pour Xavier Bertrand, président de la région, il est temps que l'État prenne ses responsabilités dans ce dossier. "À quoi ça sert que l'État soit actionnaire de Vallourec, si on ne se donne pas la peine de trouver une solution pour cette entreprise, qui est viable. C'est une entreprise qui, aujourd'hui, gagne de l'argent", explique-t-il. Le sort d'Ascoval devrait être scellé le 7 novembre, jour de l'audience au tribunal.
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