Contrats courts : le Medef propose une "prime de précarité" comme alternative au bonus-malus
Le président de l'organisation patronale, Geoffroy Roux de Bézieux, a expliqué, jeudi sur France Inter, que cette proposition est une manière de reconnaître la nécessité de ces contrats courts.
Après plus de deux semaines de suspension, les difficiles négociations sur la réforme de l'assurance chômage reprennent jeudi 14 février. Le Medef, après avoir claqué la porte le 28 janvier, va proposer l'instauration "d'une prime dite de précarité", a annoncé Geoffroy Roux de Bézieux, jeudi matin sur France Inter. Le président du Medef voit dans cette solution une alternative au bonus-malus sur les cotisations chômage des employeurs voulu par Emmanuel Macron en fonction de leur recours aux contrats courts.
Une "récompense" pour cette précarité
"Ce qu'on propose, c'est que les salariés qui enchaînent plusieurs contrats courts avec le même employeur et dans le même mois se voient payer, à partir d'un certain nombre de contrats courts, une prime dite 'de précarité' qui serait payée par l'employeur, et qui serait en quelque sorte la récompense financière de cette précarité ou de cette flexibilité", explique Geoffroy Roux de Bézieux.
"On n'est pas fermés à une mesure forte et efficace, a réagi Muriel Pénicaud, la ministre du Travail, invitée de franceinfo. C'est aux partenaires sociaux d'en discuter d'abord." Fin janvier, Emmanuel Macron avait répété sa "détermination" à mettre en place le "bonus-malus" sur les cotisations chômage des employeurs en fonction de leur recours aux contrats précaires, une promesse de campagne.
Le président du Medef n'a pas précisé le nombre de contrats qui déclencherait la "prime de précarité", ni le pourcentage du salaire concerné, alors que les négociations entre partenaires sociaux n'ont pas commencé. Pour Geoffroy Roux de Bézieux, il s'agit d'une "manière de reconnaître que ces contrats ont besoin d'exister, mais aussi qu'on doit compenser le statut de ces salariés".
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