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Assurance chômage : le texte proposé par le patronat déçoit les syndicats

Une deuxième séance de négociations sur l'assurance chômage s'est ouverte ce mardi matin au siège de l'Unédic. Si le patronat a légèrement modifié son projet sur le volet séniors, sa position sur les contrats courts n'a pas évolué, au grand dam des syndicats.

Article rédigé par franceinfo
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Pierre Gattaz, le président du Medef. (JULIEN MATTIA / NURPHOTO)

Les partenaires sociaux se sont retrouvés ce mardi 14 mars dans la matinée au siège de l'Unédic à Paris pour la deuxième séance de négociation sur l'assurance chômage. L’enjeu est de définir les futures règles d’indemnisation des chômeurs et de rééquilibrer les comptes du régime, aujourd’hui déficitaire.

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Dans un nouveau texte transmis lundi soir aux syndicats, le patronat a légèrement modifié son projet concernant les séniors au chômage.

Le Medef introduit une dose de progressivité

Depuis le début de la négociation, le patronat souhaite repousser de 50 à 59 ans le seuil à partir duquel les chômeurs peuvent bénéficier de trois ans d'allocations. Face aux critiques des syndicats, le patronat atténue son dispositif dans son nouveau projet en introduisant une dose supplémentaire de progressivité. Un chômeur ne toucherait ainsi que deux ans d'allocations à partir de 50 ans, puis deux ans et demi à partir de 55 ans, et trois ans à 59 ans. La mise en place de cette mesure, qui pourrait faire économiser plus d'un demi milliard d'euros à l'Unédic, dans sa version la plus dure, serait mise en place progressivement.

Du côté des contrats courts, rien de nouveau

Si le patronat a légèrement retouché son projet d'accord en atténuant les efforts demandés aux séniors, pour le reste, rien de neuf à l'horizon : le patronat n'a pas bougé d'un iota sur la question centrale des contrats courts en CDD. "Il n'y a toujours rien sur les contrats courts", a regretté ce mardi sur franceinfo Michel Beaugas, le négociateur de Force ouvrière (FO), évoquant un texte "absolument pas satisfaisant".

"On sait tous que dans ces discussions, c'est bien ce point-là qui débloquera la négociation", a-t-il souligné. Le patronat propose en effet de renvoyer la question des contrats courts à la négociation dans les secteurs qui utilisent les contrats de moins d'un mois. "On n'a pas vraiment avancé par rapport au précédent texte proposé par le Medef", a ajouté Michel Beaugas. "Tant qu'on n'aura rien, on va continuer à exiger qu'un texte sérieux nous soit proposé, notamment sur ces contrats courts."

Le 28 mars, date butoir pour un accord

Après la réunion du 23 mars, les partenaires sociaux n'auront plus que celle du 28 mars pour aboutir à un accord, afin qu'il puisse être agréé par le gouvernement avant la présidentielle. La précédente négociation avait échoué au printemps dernier face au refus du patronat de renchérir les contrats courts. Ceux-ci coûtent cher à l'assurance chômage dont la dette s'élevait à 30 milliards d'euros fin 2016.

Le scénario du Medef génèrerait, en rythme de croisière, 1,2 milliard d'euros d'économies, selon l'Unédic. Les propositions alternatives de la CFDT et de FO ont été, elles, évaluées respectivement à 400 et 50 millions d'euros.  (Visactu)

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