Assurance chômage : les idées du gouvernement passent mal
Le gouvernement s'attaque au dossier sensible de l'assurance chômage. Les promesses d'Emmanuel Macron risquent de coûter très cher et déséquilibrer le système sauf à revoir l'actuelle réglementation.
C'était une promesse de campagne d'Emmanuel Macron : faciliter l'accès au chômage pour les salariés qui démissionnent. Mais avec un million de démissionnaires rien qu'en 2016, cette mesure pourrait coûter très cher, plusieurs milliards d'euros. De quoi inquiéter les partenaires sociaux, dont le Medef qui tire la sonnette d'alarme. Deux solutions sont envisagées pour financer cette mesure : augmenter les cotisations sociales ou diminuer les allocations. Inacceptable pour la CGT.
Négociations complexes
Dans sa réforme, le gouvernement envisage aussi de renforcer sa présence dans la gouvernance de l'Unedic, d'instaurer un système de bonus/malus pour les entreprises qui abusent des contrats courts, mais aussi de donner accès au chômage aux travailleurs indépendants. Les artisans craignent d'être mis à contribution. Face à l'opposition des partenaires sociaux, les discussions s'annoncent compliquées. Le gouvernement espère que ce projet de loi sera adopté avant la fin de l'été 2018.
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