Chômeurs : le gouvernement veut des contrôles renforcés
Le gouvernement veut accentuer la pression sur les demandeurs d'emploi. Dans la réforme présentée ce lundi 19 mars aux syndicats, il est prévu de redéfinir la notion d'"offre raisonnable d'emploi" qu'un chômeur ne pourra pas refuser.
Toute la réforme s'appuie sur une idée centrale : l'offre raisonnable d'emploi, celle que l'administration considère que l'on ne peut pas refuser. Rémunération, temps de travail, compétences, distance, toutes ces notions, le chômeur les négociera désormais avec son conseiller Pôle Emploi. Les syndicats n'y croient pas, et craignent, comme Michel Beaugas de FO, les "ruptures d'égalité selon les territoires". Cette personnalisation va de pair avec de nouveaux barèmes de sanctions : en cas de refus d'une offre d'emploi ou de manque de sérieux dans ses recherches, les sanctions seront durcies.
Un carnet de bord, nouvel outil numérique
Au premier manquement, suppression des allocations pendant un mois. Au deuxième manquement, pendant deux mois, et au troisième, pendant quatre mois. Les montants pourront aussi être revus à la baisse. Les demandeurs d'emploi sont partagés : "C'est bien de parler de contrôles, mais il faut aussi qu'il y ait un accompagnement qui suive par rapport à ça", s'inquiète un chômeur. Les sanctions seront en revanche allégées dans certains cas, comme l'absence à un rendez-vous à Pôle emploi. Dernière nouveauté : le carnet de bord, un outil numérique qui recensera toutes les démarches effectuées chaque mois. Le dispositif sera testé l'an prochain dans deux régions.
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