Chômeurs : le gouvernement veut durcir les contrôles
Le gouvernement doit dévoiler aujourd'hui, 19 mars, ses pistes pour mieux contrôler les chômeurs ; il dit vouloir rendre les sanctions plus justes. Plus d'informations avec le journaliste David Boéri.
Dans cette réforme, le gouvernement veut renforcer la lutte contre la fraude, même s'il reconnait qu'elle ne concerne qu'une minorité de chômeurs. "Sur les quelque 3 451 400 demandeurs d'emploi de la catégorie A, 270 000 contrôles ont déjà abouti à des sanctions dans 14% des cas, avec des motifs très divers, rapporte le journaliste David Boéri sur le plateau de France 3. De l'absence injustifiée à un rendez-vous à Pôle emploi jusqu'au refus d'une offre en passant par une recherche d'emploi jugée insuffisante".
Multiplication par 5 le nombre de contrôleurs
Quelles pistes a retenues le gouvernement ? "D'abord, de revoir l'échelle des sanctions : aujourd'hui, elle n'est pas très cohérente, explique le journaliste. En janvier dernier, le médiateur de Pôle emploi évoquait même, je le cite, 'un système qui ressemble à n’importe quoi'". Le gouvernement souhaiterait ainsi alourdir les sanctions en cas de récidive, notamment pour les chômeurs qui ne cherchent pas véritablement un emploi, et, à l'inverse, les alléger pour un rendez-vous raté. "Ensuite, le gouvernement veut redéfinir les offres d'emploi raisonnables, en personnalisant beaucoup plus les profils, en prenant en compte le type d'emploi, la localisation, et la rémunération, un thème qui divise aujourd'hui les partenaires sociaux", précise le journaliste. "Enfin, le gouvernement propose de multiplier par cinq le nombre de contrôleurs, en passant de 200 agents de Pôle emploi, à 1 000 d'ici 2019. Le projet de loi sera présenté en Conseil des ministres dans les prochaines semaines pour une entrée en vigueur prévue d'ici l'été", conclut David Boéri.
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