Chômeurs : obligés d'accepter les "offres raisonnables"
Pendant la campagne présidentielle, Emmanuel Macron avait annoncé son souhait de renforcer le contrôle des demandeurs d'emploi. Le projet du gouvernement doit être présenté ce lundi 19 mars aux partenaires sociaux.
Offre raisonnable d'emploi : mais qu'est ce que cela veut dire selon la loi ? Aujourd'hui, pour un chômeur sans travail depuis moins d'un an, c'est un poste similaire au précédent, dans la même zone géographique et au même salaire. Au bout d'un an, un chômeur doit accepter une offre à 30 kilomètres ou une heure de trajet, et pour une rémunération d'au moins 75% de l'ancien salaire. La loi est claire, mais dans les faits, cette règle stricte est inapplicable, car chaque demandeur d'emploi a ses propres contraintes.
Définir ses critères contre un salaire revu à la baisse
Le projet du gouvernement : proposer à chaque chômeur de définir lui-même ses critères, type de contrat, temps plein ou temps partiel, ou encore zone géographique. Mais en échange, ils pourraient être forcés d'accepter jusqu'à 25% de salaire en moins. Refus catégorique de la CGT. Pour le gouvernement, l'objectif est de faire appliquer les sanctions, car un chômeur est censé perdre ses droits après deux refus d'offres dites raisonnables, mais selon les derniers chiffres disponibles en 2013, seulement 77 chômeurs ont été radiés pour ce motif, soit 0,01% du total des radiations.
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