La dégressivité des allocations chômages : quels effets pour les chômeurs et pour l'État ?
Sujet majeur de la réforme de l'assurance chômage : la dégressivité des allocations chômages. Sur le plateau de France 2, la journaliste Alexandra Bensaid fait le point sur les répercussions d'une telle mesure.
Est-ce que la dégressivité inciterait les demandeurs d'emploi à chercher du travail ? "Rien n'est moins sur" pour la journaliste Alexandra Bensaid. "La dégressivité, c'est le contrat de méfiance. 86% des demandeurs d'emploi sont en recherche active. Oui, il y a des offres d'emploi qui ne trouvent pas preneur. Lorsqu'un recrutement se passe mal, c'est souvent quand il y a un souci de compétences, de niveaux de salaires ou d'horaires décalés" précise la journaliste sur le plateau de France 2.
Une mesure "pas très efficace et socialement injuste"
Quand aux chômeurs qui auraient un problème de motivation, "on vient de renforcer le contrôle et la définition de l'offre raisonnable d'emploi avec la menace de la radiation" ajoute Alexandra Bensaid. D'autre part, la dégressivité n'a pas forcément, dans le passé, fait faire des économies à l'État "de 1993 à 2001, on a eu des allocations dégressives et ça n'a joué que de façon marginale sur les comptes de l'Unédic". Une mesure qui n'est donc "pas très efficace et socialement injuste" conclut Alexandra Bensaid, en soulignant qu'en ce moment les créations d'emplois sont en train de ralentir.
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