: Vidéo Allocations chômage : Gabriel Attal annonce "25% de contrôles supplémentaires" sur les demandeurs d'emploi "dans les six prochains mois"
Le porte-parole du gouvernement assure que les contrôles seront réalisés par les agents de Pôle Emploi, dont les effectifs ont été augmentés.
"Nous allons accroître les contrôles pour garantir qu'il y a bien des recherches d'emploi", a annoncé mercredi 10 novembre sur franceinfo le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, au lendemain de l'allocution d'Emmanuel Macron. Le président de la République a assuré que les demandeurs d'emploi ne démontrant pas une recherche active d'emploi seront suspendus de leurs droits aux allocations chômage. Cela est déjà le cas aujourd'hui, indépendemment de la récente réforme de l'assurance-chômage, dont le dernier volet entre en vigueur au 1er décembre.
Gabriel Attal avance qu'il y aura "25% de contrôles supplémentaires dans les six prochains mois, notamment dans les secteurs en tension où il y a beaucoup d'emplois non pourvus, où les chefs d'entreprises ont du mal à recruter", tels que la restauration ou le BTP.
Un triplement des contrôles depuis 2017, selon Attal
Ces contrôles seront réalisés par les agents de Pôle Emploi, dont les effectifs ont été augmentés, assure-t-il. Fin août 2020, la ministre du Travail, Elisabeth Borne, avait annoncé le recrutement, en CDI ou en CDD, de 2 800 nouveaux agents, "pour accompagner les jeunes et faire face à l'augmentation du nombre des demandeurs d'emploi".
Le porte-parole du gouvernement affirme par ailleurs que les contrôles ont "quasiment triplé depuis 2017". "Sur 100 contrôles réalisés aujourd'hui, il y a en moyenne 14 personnes à qui les agents envoient un message, un avertissement, ou à qui on est amené à suspendre les allocations un certain temps, de un à quatre mois", jusqu'à "ce qu'elles témoignent d'une recherche active d'emploi", indique-t-il.
Fin 2017, plus d'un an et demi après avoir été généralisé par Pôle Emploi, sur les près de 270 000 contrôles menés à l'époque, 86% des demandeurs d'emplois contrôlés démontraient qu'ils remplissaient bien leurs obligations de recherche d'emploi, de formation ou avaient même retrouvé un emploi. Les 14% restants avaient été radiés de Pôle Emploi, sachant que parmi ces 14%, plus d'un tiers (36% d'entre eux) ne touchaient déjà plus d'allocation chômage ou d'allocation pour les chômeurs en fin de droit.
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