L'explosion du travail gris coûte cher à l'État
L'administration se penche sur les activités professionnelles partiellement déclarées, une pratique qui coûterait à l'État entre 3 et 6 milliards d'euros chaque année.
Après le travail au noir, voici le travail gris. C'est-à-dire une activité professionnelle en partie déclarée et en partie payée en liquide. Une pratique de plus en plus répandue dans les secteurs de la garde d'enfants, de personnes âgées ou de gardiennage. Il y a dix ans, 3% des Français ne déclaraient pas la totalité de l'activité de leurs salariés. Aujourd'hui, ils sont dix fois plus nombreux : 31%.
Manque à gagner pour l'État
Selon cette enquête réalisée par la société Oui Care, 41% des employeurs ne déclarent pas toutes les heures de leurs salariés à domicile. Pour Oui Care, c'est l'essor des sites de service entre voisins et des plateformes d'autoentrepreneurs qui encourageraient à payer de la main à la main et favoriserait donc les fraudes. Pour les caisses publiques, le manque à gagner est difficile à estimer, mais se situerait entre 3 et 6 milliards d'euros chaque année.
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