Le (petit) coup de pouce des députés aux emplois à domicile
Un coup de pouce, pour freiner l'érosion de l'emploi (déclaré) à domicile. Car les chiffres sont implacables : le nombre d'employeus a baissé de 1,8% sur un an ; les heures déclarées ont, elles aussi, diminué de 1,6%. La faute à la crise ? Au travail au noir ? Sans doute un peu des deux...
C'est pour tenter de relancer le travail à domicile que les députés ont adopté, dans la nuit de lundi à mardi, un amendement qui multiplie par deux le montant de la réduction de cotisation sociale pour certains particulier employeurs. Ceux qui ont besoin des services de gardes d'enfant, de personnes âgées ou handicapées. La déduction passera de 0,75 à 1,50 euro par heure déclarée à compter du 1er septembre.
Pas de "services de confort"
Un coup de pouce très mesuré, donc. Qui prend en compte les critiques de la Cour des comptes, qui dénonçait dans un rapport le coût élevé des aides pour l'emploi à domicile, jugeant leur impact sur l'emploi "limité". Pas question d'aider, donc, les "services de confort", selon l'expression du rapporteur, comme le soutien scolaire, l'assistance informatique, les promenades d'animaux de compagnie, la surveillance de la résidence...
La précédente majorité avait supprimé l'abattement de 15 points sur les cotisations sociales pour les employeurs qui déclaraient leur salarié au salaire réel et non au forfait. Puis, début 2013, la gauche a supprimé le forfait . En compensation, un allègement de charges de 0,75 euro par heure de travail avait été introduit.
L'amendement a été adopté à l'unanimité. Le projet de loi sera adopté définitivement mercredi par le Parlement.
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