Lorient : quand les réfugiés pallient le manque de main d'œuvre
Le controversé projet de loi sur l'asile et l'immigration sera présenté mercredi 21 février en Conseil de ministres. Trop sécuritaire pour certains, il portera aussi un volet sur l'intégration des immigrants légaux.
En Bretagne, l'agroalimentaire redresse la tête. Les entreprises recrutent, mais manquent de bras. Pour certains métiers, 30% des postes restent vacants. Alors, dans cette entreprise, des salariés étrangers sont arrivés en renfort. Abdul Sultani est Afghan. Il a quitté Kaboul et la guerre pour arriver en France il y a un an. Reconnu comme réfugié, il a obtenu le droit de travailler. Aujourd'hui, à 24 ans, il est opérateur de production. Et ce chef d'entreprise n'a pas vraiment le choix : quand il a construit son usine, il y a un an, il avait besoin de recruter, mais les candidats sur place manquaient, alors Pôle Emploi a sélectionné des CV de salariés étrangers.
Une quinzaine d'entreprises volontaires dans le Morbihan
Faire cohabiter plusieurs nationalités : pour l'entreprise, cela a demandé quelques aménagements. En cagoule jaune, des tuteurs surveillent le travail des nouvelles recrues. Ces salariés bénéficient d'un soutien particulier : des cours de français, financés par le conseil régional de Bretagne. Douze semaines minimum avant de postuler à un emploi. Dans le Morbihan, une quinzaine d'entreprises se sont déjà portées volontaires pour recruter des salariés étrangers, faute de main d'œuvre locale.
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