5 questions écolos à Cyril Dion
Trump, COP 21, initiatives citoyennes, le réalisateur du film "Demain", répond à l’interview Brut.
La COP 21, ça a servi à quelque chose ?
"C’est une très bonne question ! En fait, la COP 21 c’était extrêmement important symboliquement. C’était important de voir que 195 pays reconnaissaient pour la première fois qu’il fallait rester en dessous de deux degrés, qu’il y avait un problème et qu’il était urgent d’agir. Après si on est extrêmement lucides, chaque délégué de chaque pays est retourné chez lui avec le mandat de mettre en œuvre un plan d’action qui permette à son pays de participer à l’effort commun pour rester en dessous de deux degrés, personne ne l’a fait !"
Donald Trump ami ou ennemi ?
"Ennemi ! Ennemi mortel ! Trump est une boussole. C’est hyper pratique, Trump nous montre une direction, on sait qu’il faut aller dans l’autre sens."
Les efforts individuels ça change quelque chose ?
"Tout sert à quelque chose ! Là où on en est rendus, les scientifiques nous disent que c’est dans les 15 ans qui viennent que les catastrophes vont commencer à arriver. Donc on n'a plus le temps de se poser la question de savoir si : "Oui mais est-ce que si moi je fais un truc tout seul ça sert à quelque chose ?" Il faut y aller. Et pour moi c’est illusoire de penser que des millions de personnes peuvent se mobiliser pour faire pression sur les politiques s’ils ne font rien du tout dans leur vie de tous les jours."
Qui va changer les choses : les politiques ou les citoyens ?
"C’est les deux, ça ne peut être que les deux et c’est aussi les entrepreneurs. On crève finalement de cette opposition stérile entre : "Bon alors, c’est les citoyens qui vont nous sauver ou c’est les politiques ? " Mais non, c’est tout le monde en même temps. Et tous les endroits où ça marche, c’est ce qu’on a vu avec "Demain", c’est les endroits où citoyens, entrepreneurs et élus travaillent ensemble."
Votre geste écolo ?
"Il n’y a pas un geste écolo. Moi, ce que j’aime bien dire c’est qu'à chaque fois que vous faites quelque chose c’est bien de réfléchir à l’impact que ça va avoir sur les êtres humains et plus globalement sur les animaux et les écosystèmes. On rentre dans une mécanique vertueuse, on commence à transformer notre relation au monde et on ne se dit pas simplement : "Je travaille chez Monsanto mais j’y vais en vélo, alors c’est bien.""
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