Agriculture : le bio victime de son succès
L'agriculture biologique est victime de son succès. Face à l'explosion de la demande des consommateurs, les agriculteurs sont de plus en plus nombreux à vouloir basculer vers le bio. Mais les aides de l'Europe et de l'État peinent à venir.
C'est un champ de céréales en conversion biologique. Depuis 2015 Philippe Hébert agriculteur en Île-de-France s'est lancé dans la production de blé et de maïs sans produits chimiques. Un changement radical qui lui coûte très cher. "Économiquement c'est difficile. Je vais récolter trois à quatre fois moins de maïs", explique-t-il. Pour compenser cette perte, il doit percevoir pendant cinq ans une subvention versée par l'Europe et l'État : 300 euros par hectare. Mais problème, à la place des 90 000 euros attendus par Philippe Hébert, il n'a reçu que 32 000 euros. Il ne sait pas combien de temps il va pouvoir tenir.
6,6% des cultures sont bio
Une situation difficile vécue par de nombreux agriculteurs sur l'ensemble du territoire. La culture bio est victime de son succès. En 10 ans, sa surface cultivée est passée de 2% des cultures à 6,5%. Une croissance vertigineuse tirée par la demande des consommateurs. Pour les producteurs il faut revoir les subventions à la hausse. Le gouvernement projette de plafonner ou de réduire les aides pour les prochaines années. En attendant, les subventions en retard doivent être versées dès le printemps.
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