Agriculture : le coup de gueule des producteurs de noisettes français
Chez Jérôme Bessières, dans le Lot-et-Garonne, la récolte de noisettes est catastrophique : 50 % de la production a été dévorée par un ver, le balanin, et la punaise diabolique, en provenance d’Asie. Le producteur se sent désarmé depuis que la législation française interdit les néonicotinoïdes qu’il utilisait pour lutter contre ces ravageurs, des produits toujours autorisés par l’Union européenne. "Nos collègues ont huit molécules pour traiter. (…) On n’a plus rien, on est complètement désemparés", dit-il.
"Sans cette molécule, nous sommes morts"
Les dégâts de la punaise n’ont jamais été aussi importants. Dans une coopérative, de nombreuses noisettes récoltées sont impropres à la consommation. "À partir du moment où on dépasse 6 % de défaut de piqûres de parasites, la commercialisation n’est pratiquement plus possible", explique Jean-Luc Reigné, le directeur. De nombreux producteurs de noisettes sont en grande difficulté.
Leur président demande de pouvoir à nouveau utiliser les néonicotinoïdes, interdits en France pour protéger les abeilles. "Sans cette molécule, nous sommes morts", assure-t-il. Les producteurs de noisettes français cherchent également une parade biologique, via un programme de recherche contre la punaise diabolique. Cinq à dix ans seront nécessaires pour mettre au point une méthode de lutte.
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