Agriculture : les éleveurs de poules pondeuses durcissent le ton

"Ces œufs ne rémunèrent pas les éleveurs." David Léger, éleveur de poules pondeuses, veut alerter les consommateurs. "Sur les œufs bio, non seulement le travail n’est pas rémunéré mais on perd de la trésorerie tous les jours", explique-t-il. Les éleveurs de poules pondeuses veulent une revalorisation de 10 % du prix de l’œuf. Producteur près de Rouen (Seine-Maritime), Pierre Godefroy collecte 5 700 œufs par jour, valorisés chacun à un peu plus de 18 centimes. Celui qui a investi 350 000 euros dans son exploitation ne se verse aucun salaire et doit faire face à l’augmentation des charges.  

Deux jours sans livraison 

Pour obtenir un prix de vente plus élevé, des centaines d’éleveurs bretons suspendent les livraisons pendant deux jours. "Si on n’a pas de résultat probant d’ici 15 jours, le mouvement national va se durcir", estime Patrick Hamon, responsable de la filière œufs pour le syndicat FDSEA des Côtes-d’Armor. La France est le premier producteur en Europe avec plus de 15 milliards d’œufs chaque année.