Aides européennes : la colère des agriculteurs bio
La rédaction du 13 heures a rencontré Bruno, agriculteur et exploitant de vaches laitières dans la Vienne. Comme beaucoup d'éleveurs bio, il redoute une baisse de ses aides, alorque que les pouvoirs publics veulent encourager les conversions au bio.
Buno Jolly a converti sa ferme, 190 hectares de prairies et de cultures, au bio. Ces 90 vaches laitières ont maintenant un menu très spécial. "On est sur une prairie qui a été semée il y a deux ans. L'herbe pousse naturellement, on ne met pas d'engrais chimique ni de produits de traitements sur les parcelles", dit-il. Après les aides à la conversion, il touche aujourd'hui des primes pour le maintien de son activité. Depuis quelques jours, l'agriculteur fait et refait ses calculs : il pourrait perdre près de 20 000 euros d'aides par an à partir de 2023. Soit 7 % de son chiffre d'affaires annuel.
"Un mauvais message"
Le ministère de l'Agriculture veut recentrer les aides européennes sur la conversion des exploitations. "Ça peut dissuader certains de ne plus rester en bio (...) ils vont repasser en conventionnel, ce n'est pas un bon message pour l'agriculture biologique", déplore-t-il. Ces aides facilitent les embauches. Mais Bruno Jolly devra peut-être augmenter les prix de ses produits.
Parmi nos sources
- Ferme du Pré Joly à Saint Gervais les trois Clochers...(Vienne)
- ministère de l’agriculture
- Fédération nationale de l’agriculture biologique
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