Ariège : la manifestation pro-ours organisée samedi à Foix est interdite par la préfecture
La préfècture de l'Ariège interdit la manifestation prévue samedi 20 juin à Foix, pour éviter de "créer des tensions".
La manifestation pro-ours, organisée ce samedi 20 juin à Foix, est interdite par la préfecture de l’Ariège, rapporte ce jeudi France Bleu Occitanie. L'association pour la protection des animaux sauvage, l'ASPAS, l’association pour la protection des animaux sauvage, voulait organiser une "marche blanche pour l'ours" à partir de 10 heures. Une manière de protester contre la mort d'un ours, tué par une arme à feu et donc le corps a été découvert le 9 juin, sur l'estive du Col d'Escots, près de la station de sports d'hiver de Guzet, à Ustou.
Un ours a été découvert aujourd’hui en Ariège, abattu par balles. L’ours est une espèce protégée, cet acte est illégal et profondément condamnable. La préfète s’est rendue sur place. L’Etat va porter plainte. pic.twitter.com/tlMPzmsvyf
— Elisabeth BORNE (@Elisabeth_Borne) June 9, 2020
Ce jeudi, la préfète de l’Ariège, Chantal Mauchet, a décidé d'interdire tout rassemblement. "L'appel à manifester (…) est susceptible de créer des tensions entre les partisans de la réintroduction de l’ours et des acteurs du monde rural du massif pyrénéen", écrit-elle dans son arrêté.
"Alors que toutes les dispositions avaient été prises pour assurer la sécurité de l’évènement et répondre aux demandes de Mme la Préfète, celle-ci a décidé d’interdire le rassemblement. De crainte qu’elle ne soit perturbée par quelques individus engagés dans une guerre contre la vie sauvage ? L'ASPAS regrette profondément que l’Etat, qui a pourtant annoncé vouloir porter plainte suite à la mort de l’ours, cède aussi facilement à la pression de la petite mafia anti-ours qui sévit dans les montagnes ariégeoises", commente l'association dans un communiqué.
Ce jeudi déjà, la présidente du Conseil départemental de l’Ariège Christine Téqui avait dénoncé ouvertement la démarche lancée par l’ONG Sea Shepherd, qui propose 30 000 euros de récompense à celui ou celle qui permettra de retrouver le tueur de l'ours d'Ustou. "Je ne ferai pas la promotion en les nommant de ceux qui sont à l’origine de cette idée de récompense financière pour dénoncer l’auteur d’un tir meurtrier sur un jeune ours qui n’avait pas demandé à être là. Ce serait rentrer dans leur jeu qui consiste simplement à alimenter leur 'pompe à fric'", écrit l'élue.
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