Attaques de loups : les autorités proposent de mettre les brebis sous calmant pour qu'elles gèrent leur stress
Des calmants donnés aux brebis pour répondre au problème des attaques de loups ? La proposition a été formulée très officiellement en présence du préfet référent sur la politique du loup.
Des calmants pour les brebis proposés aux éleveurs pour répondre au problème des attaques de loups dans les parcs nationaux : la proposition a été formulée très officiellement, dans une réunion de travail en présence du préfet référent sur la politique du loup. Elle vient du parc national du Mercantour. Les responsables ont proposé de tester une phéromone sur les troupeaux pour faire baisser le stress lié à la présence ou aux attaques de loup. Et c'est peu dire que les éleveurs n’ont pas apprécié.
"C’est inimaginable de se laisser croquer les brebis si on ne met pas tous les moyens nécessaires pour contrer l’action du loup." Claude Font est éleveur en Haute-Loire, secrétaire général adjoint de la Fédération nationale ovine (FNO). La réunion a eu lieu le 14 février. Elle a rassemblé services de l’État, syndicats agricoles et représentants d’associations de défense de l’environnement.
Les parcs nationaux, sanctuaires pour le loup
Tous avaient à se pencher sur un problème soulevé par les éleveurs depuis des mois. Les attaques dans les cœurs de parc nationaux, qui restent des zones protégées dans lesquelles les tirs de défense contre le loup sont interdits.
En 2019, 246 constats d’attaques ont été relevés dans les trois cœurs de parc dans lesquels on trouve des loups en France, le Mercantour, les Écrins, la Vanoise. Des chiffres communiqués par la directions régionales de l'environnement, de l'
"Droguer les brebis"
D’après les éleveurs, cette molécule se pulvérise tous les 15 jours sur un troupeau pour apaiser les brebis. Elle peut permettre d’éviter les effets de paniques qui provoquent des dégâts dans les troupeaux. Durant la réunion le préfet référent sur la politique du loup a demandé l’aval de la profession. La réponse est tombée le 28 février. "Nous sommes stupéfaits de voir que de telles propositions puissent être pensées (..). Vous souhaitez droguer nos brebis avant qu’elles ne se fassent attaquer."
Au total en France, l’an passé, il y a eu toujours selon la Dreal 3 742 constats d’attaques, pour plus de 12 000 bêtes tuées.
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