Colère des agriculteurs, inflation... Dernières heures de négociations sous haute tension entre la grande distribution et les principaux fournisseurs

Le bras de fer entre la grande distribution et les fournisseurs se termine mercredi pour définir les prix de l'alimentation qui les engageront pour une durée d'un an.
Article rédigé par Sophie Auvigne
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Un chariot d'alimentation dans un supermarché. (LIONEL VADAM  / MAXPPP)

Ce sont les dernières heures de négociations pour la grande distribution et ses fournisseurs : les professionnels ont jusqu à minuit, mercredi 31 janvier, pour signer les contrats qui les engagent pour une année. Des négociations sous pression entre les manifestations des agriculteurs - qui attendent, entre autres, un geste des distributeurs - et les attentes de Bercy - qui espère des baisses de prix dans les rayons - après deux ans de forte inflation.

La journée sera donc longue pour les négociateurs : plus de 80% des contrats ne sont pas encore signés. Pas facile de trouver un terrain d'entente entre des industriels qui demandent des hausses entre 3 et 5% et la grande distribution qui veut la même chose, mais sous forme de baisse.

Plus de 10% d'augmentation pour certaines références

On devrait arriver à une fourchette qui va de -1 à +1% sauf pour certains produits à base de céréales, les pâtes par exemple. Leur prix en rayon devrait chuter de 5 à 10% puisque les cours mondiaux sont revenus à leur niveau d'avant-guerre en Ukraine.

Mais il y aura aussi des hausses et même brutales pour les consommateurs, préviennent les professionnels. Au-delà de 10% : huile d'olive, riz ou produits à base d'orange. Mais en moyenne, sur les quelque 40 000 références d'un supermarché, les prix devraient grimper de 2 à 5%. C'est sans comparaison avec l'envolée de 20% depuis deux ans. Pourtant pas question non plus de retrouver les prix de 2021 avant inflation.

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