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Crise de la coquille Saint-Jacques : "Emmanuel Macron doit sortir de son bocal et dire aux pêcheurs qu'il les soutient"

Sébastien Jumel, député communiste, plaide dimanche pour une implication plus forte de l'État dans la crise qui oppose les pêcheurs françaix aux britanniques sur la coquille Saint-Jacques.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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Coquilles Saint-Jacques. (GUILLAUME BONNEFONT / MAXPPP)

"Il faut qu'Emmanuel Macron sorte de son bocal, prenne la mer et qu'il dise aux pêcheurs français qu'il les soutient", a demandé, dimanche sur franceinfo, Sébastien Jumel, député PCF de la 6e circonscription de Seine-Maritime et ancien maire de Dieppe. Il réagissait à la crise qui oppose les pêcheurs britanniques et français au sujet de la coquille Saint-Jacques. Les Français respectent des périodes de pêche très précises, quand les Britanniques ne sont pas soumis aux mêmes règles. Une situation qui a conduit à des tensions fin août en Baie de Seine entre les deux parties.

"La coquille, c'est l'or blanc"

Sébastien Jumel plaide pour une implication plus forte de l'État français dans les négociations qui sont toujours au point mort, entre pêcheurs français et britanniques. "Il faut que les Etats se mêlent du conflit qui peut dégénérer si on laisse les pêcheurs en tête-à-tête." "La coquille, c'est l'or blanc", poursuit le député PCF. "Un emploi en mer c'est trois emplois à terre. L'enjeu est aussi environnemental. Nous avons des pêcheurs responsables, qui prennent soin de la ressource et qui se sont fixés des règles de date pêche de la coquille [du 1er octobre au 15 mai et de quotas]. Ils ne pêchent pas plus de 1,5 tonne par jour maximum. Et de l'autre côté [de la Manche] vous avez des Britanniques, qui peuvent pêcher, avec des bateaux de 40 mètres, 20 tonnes par jour et piller nos fonds."

Les négociations doivent se poursuivre cette semaine à Londres pour essayer de trouver un accord. "Les Anglais font monter les enchères", explique Sébastien Jumel. "Ils ont demandé lors des négociations l'équivalent de 600 jours de pêche de quotas sur les poissons pour compenser le fait qu'ils renoncent à pêcher la coquille avant nous, donc c'est très compliqué, même si les Français étaient prêts à des compromis."

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