Cet article date de plus de deux ans.

Dans le Cher, un collectif d’éleveurs vend directement sa viande aux grandes surfaces

Publié
Temps de lecture : 2min
{}
Un collectif pour valoriser les éleveurs {} (FTR)
Article rédigé par franceinfo - Véronique Dalmaz-Nicolas
France Télévisions

Etre rémunéré au juste prix. C’est tout l’objectif du collectif "Eleveur et engagé"  auquel 35 agriculteurs du Cher appartiennent. #IlsOntSolution

"Toute le semaine, on change d’éleveurs. Ça tourne", explique Christian Vilatte qui est chef boucher dans un supermarché de Saint-Amand-Montrond, dans le Cher. Dans son rayon, la viande bovine ou ovine provient des élevages de la région situés dans un rayon de 25 kilomètres. Le client est informé par affichage de la traçabilité du produit. Un gage de qualité pour les consommateurs. "C’est très bien. Je viens ici parce que je sais que la viande vient du coin", explique un monsieur venu faire ses courses. 

Si les clients y trouvent leur compte, les éleveurs aussi car ils sont mieux rémunérés. En moyenne, 45 centimes en plus par kilo (4,65 euros au lieu de 4,20 euros). Une meilleure valorisation du travail de l’agriculteur possible grâce à un partenariat entre le collectif Eleveur et engagé et la direction de l’enseigne. Les ventes se font en direct, sans passer par des centrales d’achats. "C’est une démarche qu’on a mis en place en mars 2019. Elle répond à la demande des clients de permettre une fluidité de la rémunération de la viande au producteur de façon la plus simple possible", rapporte Thierry Desserprit, responsable du magasin Leclerc de Saint-Amand-Montrond.  

Vivre de son métier 

Le collectif Eleveur et engagé a été lancé en 2016 par la Fédération nationale bovine et le syndicat Jeunes agriculteurs. Depuis, plusieurs filières départementales ont vu le jour. Le but est de valoriser la viande bovine issue de vaches allaitantes.

Dans le Cher, trente-cinq éleveurs appartiennent à ce collectif et cinq enseignes jouent le jeu du local payé à son juste prix. "On a tous envie de vivre de notre métier. La rémunération avec comme base le coût de production permet d’obtenir ça. Même si, aujourd’hui, ce n’est qu’un petit pourcentage de nos bêtes qui passe dans ce circuit, on a l’ambition de le développer pour que cela ait un réel impact sur nos exploitations", explique Simon Bransard, éleveur de bovins et fondateur du collectif dans le Cher. Un cahier des charges très strict lie l’éleveur et le distributeur. Les bêtes doivent notamment avoir moins de dix ans, être nées et engraissées au sein de l’exploitation. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.