"On a du mal à attirer des jeunes en formation" : la filière ovine cherche à séduire pour recruter 20 000 jeunes
La profession de berger peine à recruter alors qu'une vague de départs à la retraite approche dans les années à venir.
En plein Salon de l'agriculture, la filière ovine cherche à séduire les jeunes. Selon la profession, près de la moitié des bergers de brebis et de moutons vont partir à la retraite d'ici 10 ans. Alors que le secteur risque de manquer bras, il organise des opérations séductions au Salon, comme la finale des "ovinpiades des jeunes bergers".
"Pour faire sa place, ça se mérite"
Sur le grand ring central au fond du Grand Hall du salon, ils sont 39 éleveurs à concourir pour le titre de meilleur berger. "Il ne faut pas se mentir, c'est stressant, confie Camille Gareau, 23 ans, venue du Maine-et-Loire. C'est quelque chose de nouveau pour moi. Après, c'est du bonheur parce qu'on est avec des jeunes éleveurs et c'est un échange super intéressant". La jeune femme est en reconversion professionnelle après une première vie dans l’animation. Elle est ici par amour des brebis : "Je n'ai personne dans ma famille qui est issue du monde agricole. C'est ma passion pour les animaux."
Durant l'épreuve, elle va devoir passer à la loupe les animaux sous l'œil vigilant du jury. Une victoire dans cette épreuve permet d'ouvrir des portes estime Arthur Boulet, le vainqueur l'an dernier. "J'étais un nouveau dans ce métier et je ne venais pas de famille agricole. C'est un milieu où pour faire sa place, ça se mérite".
L'objectif de ce concours est de faire naître des vocations explique son organisateur, Patrick Soury qui s'inquiète de l'avenir de la profession alors que de nombreux départs à la retraite vont avoir lieu dans les années à venir.
On a plus de 50% des éleveurs ovins qui dans les 10 ans à venir vont partir à la retraite. Aujourd'hui, on fait de la promotion du métier.
Patrick Souryà franceinfo
Patrick Soury reconnaît qu'il "y a 15 ans, il y avait un problème d'image de la filière ovine sur la rentabilité et la modernité du métier. On avait du mal à attirer des jeunes en formation". Pourtant l'enjeu est considérable : recruter 20 000 éleveurs d’ici 10 ans.
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