Dordogne : les éleveurs victimes d'une pénurie de vétérinaires
Alors que le Salon de l'agriculture ouvrira ses portes à Paris le week-end du 22 et 23 février, la problématique des déserts médicaux continue de toucher les agriculteurs. Ils doivent faire face au manque de vétérinaires.
Comme souvent, c'est une urgence. Un vêlage s'est mal passé au sein de l'élevage de Michel Maury. Sans l'intervention d'un vétérinaire, la vache n'aurait sans doute pas survécu, ni son veau, à bout de force. Le Dr Crochelet a 65 ans. Il pourrait prendre sa retraite, mais sur le secteur, il est seul. 120 éleveurs comptent sur lui, et il n'y a aucun successeur en vue. Les éleveurs sont inquiets.
142 vétérinaires, et seulement 23 qui assurent des tournées rurales
Voilà trente-sept ans que le Dr Crochelet sillonne les routes de Dordogne, mais le métier a changé et ses confrères, partis en retraite, n'ont pas été remplacés. Il passe deux fois plus de temps dans sa voiture. "Autrefois, on était cinq sur le secteur, dans un rayon de 10 kilomètres. Maintenant, je me retrouve seul pour assurer le travail de tous les vétérinaires", explique-t-il. La Dordogne est ce qu'on appelle un désert vétérinaire. Sur les 142 professionnels installés, seuls 23 assurent des tournées rurales, les autres restent dans leur cabinet. En cause, un métier, physique, difficile, qui n'attire plus les jeunes.
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