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Fraise française : le choix du goût

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Fraise française : le choix du goût
Fraise française : le choix du goût Fraise française : le choix du goût (France 2)
Article rédigé par France 2
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Les producteurs de fraises français tentent de faire valoir la qualité de leurs fruits, face à la concurrence internationale, notamment espagnole.

Charlotte, Gariguette, Ciflorette... des noms qui résonnent dès le printemps comme les saveurs de nos assiettes. Des variétés plébiscitées, des labels, des gammes, sans résidus de pesticides. Quatre fraises consommées sur dix sont produites en France, comme en Lot-et-Garonne, où Stéphanie Giroud récolte ses gariguettes. Toutes cueillies avec délicatesse, les plus jolies conditionnées à part, dans cette barquette noire. "Tout ce qui est pour la label rouge, on met vraiment les fruits qui ont une forme et une qualité optimales. Après, dans la catégorie 1 par contre, on va mettre des fruits qui ont des légers défauts de forme."

58 000 tonnes produites en 2017 contre 83 000 tonnes en 1990

Son mentor, c'est Philippe Bloin. Il y a deux ans, il lui a transmis l'exploitation. Selon lui, la fraise a bien failli disparaître en Lot-et-Garonne, il y a près de 20 ans, quand les camions de fraises espagnols à prix bas ont inondé le marché, au point de générer la colère des producteurs. "Nous étions en concurrence directe avec le Maroc et surtout l'Espagne, parce que nous faisions pratiquement et sensiblement le même produit. On a eu une grosse crise, on s'est mis autour de la table, on a dit 'on va arrêter de virer les camions espagnols pour faire autre chose'", explique l'exploitant. Se différencier des fraises d'importation avec des fraises plus goûteuses. Ici, pas de fraises bio, car les fraisiers ne sont pas en pleine terre, mais le but est d'utiliser le moins de traitements possible, voire pas du tout. En 2017, la production de fraises en France atteint 58 000 tonnes, alors qu'elle était de 83 000 tonnes en 1990. Seuls 5% sont exportés aujourd'hui ; la fraise française est plus chère et ne se prête pas au transport. Et pour cause : les variétés les plus gustatives sont aussi les plus fragiles.

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