Incendie de Lubrizol à Rouen : l'inquiétude d'une agricultrice
Une agricultrice de Criquiers (Seine-Maritime) est obligée de jeter le lait produit par ses vaches laitières, de peur qu'il ne soit contaminé depuis l'incendie de l'usine Lubrizol à Rouen.
Après l'incendie de l'usine Lubrizol, survenu jeudi 26 septembre, les agriculteurs sont obligés de jeter ou de confiner leurs productions. Cela représente un gros manque à gagner. "Qui va nous indemniser et comment ? Dimanche 29 septembre, avant d'ouvrir la vanne, j'ai appelé deux cabinets d'huissier pour faire constater le litrage. Mais personne n'a répondu, c'est le flou. Ca me prend aux tripes. On ne sait pas si on jette du bon lait. Peut-être que les vaches n'ont strictement rien. Elles étaient à l'abri. Leur nourriture venait du stock", explique la productrice de lait Laurence Despeaux, obligée de déverser sa production.
Mise en place d'une indemnisation exceptionnelle
L'agricultrice se demande comment elle va désormais pouvoir nourrir ses bêtes. "On ne sait pas encore si on le droit de récupérer le maïs. On aura peut-être le droit de récolter les épis", suppose-t-elle. L'incendie a aussi des conséquences pour les employés. La ferme de Laurence Despeaux emploie Wendy, une apprentie. "Elle se professionnalise dans les vaches laitières. L'apprentissage a un coût. Si demain, il me manque 10 000 euros, certains employés ne pourront pas être payés. Je ne dors plus depuis l'incendie", regrette Laurence Despeaux. La mise en place d'un dispositif exceptionnel d'avance a été annoncée pour assurer le paiement du lait non collecté.
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