L'épisode de gel est "probablement la plus grande catastrophe agronomique" du siècle, selon le ministre de l'Agriculture
Parmi les mesures d'aide envisagées : un recours facilité au chômage partiel, des allègements de charges patronales mais aussi la création d'un "fonds exceptionnel qui vienne compenser les pertes de revenu", a détaillé Julien Denormandie.
Un désastre pour le monde agricole. Après des gelées qui ont détruit la semaine dernière nombre de cultures, le ministre de l'Agriculture, Julien Denormandie, a déploré "probablement la plus grande catastrophe agronomique de ce début de XXIe siècle", lundi 12 avril, sur le plateau d'"Audition Publique" (LCP-Public Sénat-Le Figaro).
"Ce sont plusieurs centaines de milliers d'hectares – je dis bien centaines de milliers d'hectares – qui ont été impactés", a ajouté le ministre, tout en soulignant qu'il était trop tôt pour chiffrer, en euros, les dégâts. "En termes d'argent ce sera très significatif", a-t-il simplement dit.
Julien Denormandie avait réuni plus tôt dans la journée, en visioconférence, une première "cellule de crise" sur ces gelées printanières qui ont touché 10 des 13 régions françaises, afin de coordonner la réponse gouvernementale. Le Premier ministre Jean Castex avait promis "des enveloppes exceptionnelles" lors d'un déplacement en Ardèche ce week-end, au chevet des producteurs de fruits.
Les premières aides attendues au début de l'été
Parmi les mesures envisagées : un recours facilité au chômage partiel, des allègements de charges patronales mais aussi la création d'un "fonds exceptionnel qui vienne compenser les pertes de revenu", a détaillé Julien Denormandie. Il sera notamment accessible aux viticulteurs. Ces derniers ont la possibilité de s'assurer et ne peuvent donc pas prétendre aux indemnisations du fonds des calamités agricoles. Or moins d'un tiers d'entre eux le sont.
"Le ministre s'est fixé pour objectif que les premiers financements arrivent mi-juin/début juillet pour les arboriculteurs et producteurs de petits fruits", a rapporté la présidente de la FNSEA, Christiane Lambert, à l'issue de la réunion.
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