La chute de la production mondiale de vin est une "conséquence directe du dérèglement climatique", selon le président des Vignerons indépendants
La chute de la production mondiale de vin est une "conséquence directe du dérèglement climatique", estime vendredi 26 avril sur franceinfo Jean-Marie Fabre, président du syndicat des Vignerons indépendants et viticulteur à Fitou, dans l'Aude : moins 10% en 2023. La France devient, cependant, le plus gros producteur de vin au monde, avec 48 millions d'hectolitres, un chiffre en augmentation de 4% par rapport à 2022.
Malgré cette hausse, Jean-Marie Fabre pointe de "grosses disparités" entre les terroirs. Le Roussillon, l'Aude et l'Hérault, par exemple, ont perdu "30% de leur production", explique le syndicaliste. Les pertes dans ces trois départements, mais aussi partout dans le monde, sont liées à "des manifestations multiples", comme "la sécheresse", le "gel", la "grêle" ou "trop d'eau", détaille-t-il.
Il faut "un plan Marshall pour protéger le vignoble"
Le président des Vignerons indépendants réclame "un vrai plan Marshall d'accompagnement face au dérèglement climatique" pour "protéger le vignoble". Il appelle à investir dans des techniques pour faire face aux aléas climatiques. "Tous ces éléments nécessitent des moyens financiers conséquents", souligne Jean-Marie Fabre.
Pour lui, "ce n'est pas un investissement de repli", mais bien un "investissement pour rendre plus durable, plus performant" le vignoble et "pour protéger, à terme, le secteur". "L'État fera l'économie de devoir ensuite investir pour pallier la conséquence des dérèglements climatiques puisqu'il aura investi en amont pour protéger", assure-t-il.
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