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La fédération transpyrénéenne des éleveurs de montagne prépare une "mobilisation très forte" contre la réintroduction de deux ourses

Le président de la fédération transpyrénéenne des éleveurs de montagne, Olivier Maurin a estimé mardi sur franceinfo que "la cohabitation entre un prédateur qui est l'ours et le pastoralisme est complètement impossible" après que Nicolas Hulot a annoncé la réintroduction de deux ours femelles dans les Pyrénées.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Une ourse se déplace dans le parc animalier des Angles (Pyrénées-Orientales), le 24 juin 2006. (GEORGES GOBET / AFP)

Il se prépare une "mobilisation très forte" contre la réintroduction des ours dans les Pyrénées, a prévenu mardi 27 mars, sur franceinfo, Olivier Maurin, le président de la Fédération transpyrénéenne des éleveurs de montagne. Nicolas Hulot a annoncé la réintroduction à l'automne de deux ours femelles. Cette annonce est inédite depuis 12 ans et intervient après la condamnation de l'État par le tribunal administratif de Toulouse (Haute-Garonne) pour ne pas avoir rempli son obligation d'avoir protégé cet ursidé dans les Pyrénées.

"L'ours est un réel danger comme l'est le loup"

"On va se mobiliser. Depuis les années 90, on est sous pression. On nous dit qu'on va réintroduire les ours. On a toujours réussi à faire entendre notre voix. On a écrit au ministre, au président de la République, à Matignon. On n'a pas de réponse", s'est plaint Olivier Maurin.

La cohabitation entre un prédateur qui est l'ours et le pastoralisme est complètement impossible et insupportable. Nous ne pouvons pas continuer comme ça. Cela fait des années que nous avons retrouvé de la sérénité dans nos montagnes.

Olivier Maurin  président de la fédération transpyrénéenne des éleveurs de montagne

à franceinfo

L'éleveur a ajouté que "l'ours est un réel danger comme l'est le loup." Olivier Maurin a donné comme exemple le département de l'Ariège qu'il juge "très impacté par les ours" et "où le pastoralisme est en train de mourir à petit feu." Il y a, selon lui, "énormément d'attaques" d'ours contre les élevages. "Comme pour le loup, tout est minimisé, tout est masqué, caché, il y a un déni de la réalité", a-t-il dénoncé.

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