Le CETA : que va-t-il changer ?
L’accord commercial entre l’Union européenne et le Canada est entré provisoirement en application le 21 septembre, que va-t-il changer ?
Le principe du CETA est simple : favoriser les échanges commerciaux entre l’Union européenne et le Canada en supprimant 98% des droits de douane. Le texte de l'accord est plus complexe. Les négociations ont duré 9 ans et n’ont pas levé toutes les inquiétudes.
Lui sont reprochés sa dérèglementation des échanges au détriment des agriculteurs français et au profit des multinationales, l’importation de produits sur lesquels on aurait peu de contrôle sanitaire, liste non exhaustive.
Opaque traçabilité
Si l’Europe a refusé l’importation dans nos assiettes d’OGM, de poulet au chlore et de boeuf aux hormones, les opposants au traité s’inquiètent de la traçabilité canadienne. C’est le cas de Yannick Jadot, eurodéputé vert, qui avertit : "On va peut-être importer du saumon transgénique sans le savoir."
Quid de l’économie et de l’environnement ?
L’économie ne s’en porterait pas beaucoup mieux selon une étude de la Commission européenne : le CETA n’apporterait que 0,02 point de croissance au PIB européen.
Quant à l’environnement, directement concerné par les échanges qu’implique cet accord, il semble délaissé, en témoigne l’absence du mot "précaution" des 1500 pages du traité.
Fragile traité
Seuls 5 pays européens l’ont pour l’instant adopté : Danemark, Espagne, Lettonie, Croatie et Malte. Pour Justin Trudeau, le Premier ministre du Canada, ce traité est un quitte ou double : "Si nous réussissons, le CETA peut devenir le modèle de tous les futurs accords commerciaux ambitieux. Sinon, il pourrait bien s'agir du dernier."
Les nouvelles règles n’entreront pas en vigueur tant que le CETA ne sera pas définitivement ratifié. Si un parlement dit "non", il tombe en principe à l'eau.
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