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Le vignoble bordelais veut réduire l'usage des pesticides de moitié d'ici 2025

Avec 13 000 exploitations, la viticulture dans la Nouvelle Aquitaine s'étend sur 9% des 4,2 millions d'hectares de surface agricole et représente 27% des emplois en main-d'oeuvre.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un saisonnier sur une exploitation viticole, lors des vendanges, en Gironde, en septembre 2015. (PHILIPPE ROY / PHILIPPE ROY)

Les vignobles bordelais veulent abandonner les mauvaises habitudes. Mercredi 6 juillet, le conseil régional de Nouvelle Aquitaine, la préfecture de région, les chambres d'agriculture et l'interprofession des vins de Bordeaux, ont signé un plan de réduction "dans les meilleurs délais" de l'usage des pesticides dans le vignoble.

L'ambition de ce plan est calquée sur celle du plan national Ecophyto II du ministère de l'Agriculture, et vise donc à réduire l'usage des pesticides de 25% en 2020, et de 50% en 2025. 

La carte des départements où les pesticides dangereux ont été le plus vendus entre 2008 et 2013.  (FRANCETV INFO)

"Il faudra sortir des pesticides" 

Ce plan est articulé autour de quatre axes prioritaires : surveiller l'évolution des pratiques et l'exposition des populations aux pesticides, généraliser les bonnes pratiques, accompagner les mutations techniques dans l'agro-équipement et accompagner la recherche appliquée et fondamentale de solutions alternatives. S'il s'articule en premier lieu autour du vignoble bordelais, ce plan a l'ambition d'être déployé sur les autres vignobles de la région (Cognac, Buzet, Marmandais, Jurançon) ainsi qu'aux cultures arboricoles en Limousin.

"A un moment donné, il faudra sortir des pesticides. C'est une obligation économique car les traitements coûtent cher" mais aussi "une obligation écologique et humaine car on sait les dégâts que cela peut engendrer", a déclaré Alain Rousset, le président de la Nouvelle Aquitaine, sans pour autant chiffrer ce projet. 

"La diminution forte, voir même un arrêt des pesticides, c'est un objectif. La vocation de ce plan est de tracer un chemin et nous avons des marges de manoeuvre importantes", a abondé le président du Comité interprofessionnel du vin de Bordeaux, Bernard Farges. Cependant, "nous ne pouvons pas répondre à ceux qui demandent l'arrêt immédiat des pesticides", a-t-il ajouté à l'intention des associations écologistes de Gironde. 

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