Mediapart révèle les salaires des dirigeants de la FNSEA, le syndicat dit les "assumer pleinement"
Selon les informations de Mediapart, le nouveau directeur général du syndicat agricole, Clément Faurax, "émarge aujourd'hui à 13 400 euros brut mensuels", à l'issue d'une revalorisation de 22% décidée après son arrivée, en avril 2019.
La FNSEA réagit après les révélations de Mediapart. La première organisation syndicale agricole a accusé le site d'information de s'être livré à un "règlement de comptes", mercredi 19 février, en révélant les rémunérations perçues par ses principaux dirigeants.
Dans un communiqué, la FNSEA "s'insurge contre un article tenant plus du règlement de comptes que de l'enquête journalistique". Elle dit "assumer pleinement les niveaux de rémunération de ses cadres dirigeants", situés selon elle "en dessous des normes de rémunération pour une organisation professionnelle nationale de cette taille". Le syndicat explique également que les informations divulguées par le média d'investigation ont fait l'objet d'un vol pour lequel une plainte a été déposée.
Mercredi à la mi-journée, Mediapart a publié les salaires du nouveau directeur général du syndicat, Clément Faurax, de son remplaçant au poste de directeur adjoint, Jean-Louis Chandellier, et les différentes rémunérations attribuées à la directrice générale sortante, Catherine Lion. Selon le site d'investigation, Clément Faurax "émarge aujourd'hui à 13 400 euros brut mensuels", à l'issue d'une revalorisation de 22% décidée après son arrivée en avril 2019. Son remplaçant, Jean-Louis Chandellier, a bénéficié pour sa part d'une augmentation de 30% de sa rémunération, désormais de 9 600 euros brut.
Un cumul pension et salaire
"Les augmentations réalisées restent dans la tendance des augmentations habituelles", s'est défendu Clément Faurax dans un entretien à Mediapart.
Enfin, le journal en ligne s'est penché sur les rémunérations attribuées à Catherine Lion après son départ de la direction. Restée conseillère à temps partiel jusqu'en septembre, elle avait bénéficié d'un salaire de base de 8 900 euros et d'une prime mensuelle de 6 000 euros, selon l'avenant à son contrat de travail consulté par Mediapart. A la retraite depuis octobre, elle cumule désormais sa pension avec un salaire à temps partiel, pour un montant total de 12 500 euros, sans que cette situation de cumul soit inédite au sein de la FNSEA, signale Mediapart.
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