Prix en hausse à cause des intempéries : une "double peine", selon la Fédération nationale des producteurs de fruits
Les abricots, cerises, et dans une moindre mesure les pêches et les nectarines, ont fait les frais des orages et du gel. Les producteurs lancent un appel pour que la consommation soit malgré tout au rendez-vous.
"On a malheureusement la double peine", a déloré sur franceinfo vendredi 2 juillet, Stéphanie Prat, directrice de la Fédération nationale des producteurs de fruits (FNPF), alors que le prix de certains fruits comme la cerise est directement touché par le gel historique du mois d’avril, et les intempéries de ces derniers jours.
La situation est inédite : "On parle vraiment d’un gel historique, qui a touché l’intégralité du territoire", s'alarme Stéphanie Prat, ajoutant qu’"aujourd’hui, les exploitants qui ont la plus grande expérience, ont du mal à se souvenir d’une année telle que celle-ci."
Jusqu'à 70% de perte de cerises
La directrice de la FNPF rapporte "des pertes atteignant les 70% pour la cerise" et "60 % pour les abricots". "S’agissant des pêches et des nectarines, on est plus autour de 40-45 % de pertes", précise-t-elle.
Stéphanie Prat s’est ensuite voulue plus rassurante au sujet des fruits dont la récolte interviendra plus tard dans l’été, tels que le raisin, la pomme ou la poire : "Les pertes sont effectivement moindres. Compte tenu des volumes produits, les choses devraient être assez similaires aux campagnes passées."
Des fruits moins beaux mais toujours aussi bons
Consommateurs comme producteurs sont touchés par ce phénomène. À la production, "les écarts de prix sont autour de dizaines de centimes". Pour ce qui est des acheteurs, ils sont moins nombreux. Et pour cause : "la météo a eu un impact sur le visuel". Pour autant, Stéphanie Prat revendique "des qualités gustatives toujours aussi bonnes".
Pour que la consommation reparte à la hausse, elle "en appelle à la solidarité des acteurs de la filière et des consommateurs". "On souhaiterait vraiment que la consommation soit au rendez-vous".
"On a besoin que les différents acteurs de la filière contribuent au fait que le prix soit raisonnable. Et que le consommateur soit aussi 'consomm'acteur', comme on aime à le dire aujourd’hui, dans son acte d’achat."
Stéphanie Prat, directrice de la Fédération nationale des producteurs de fruitsà franceinfo
Et la concurrence étrangère dans tout ça ? Elle "sera là, mais effectivement nos voisins espagnols et italiens ont eux aussi subi cet épisode de gel. Dans une moindre mesure, mais ils ont aussi été impactés."
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