Réchauffement climatique : la surexploitation en cause
Une exploitation trop importante de l'agriculture, des élevages ou des forêts, serait responsable d'un quart des émissions de gaz à effet de serre.
De la déforestation pour produire de la nourriture destinée à fournir des élevages intensifs. Des pratiques en partie responsables de la crise climatique, d'après le dernier rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec). Des pratiques à l'opposé d'un Philippe Dufour, éleveur de bovins à Échouboulains (Seine-et-Marne) qui a choisi un mode de fonctionnement inverse. Ici, ses vaches passent la moitié de l'année dehors. Et il produit lui-même les céréales nécessaires pour les nourrir. "L'alimentation principale des bovins est l'herbe en pâturage l'été, et l'hiver l'herbe en fourrage récoltée au printemps", détaille l'éleveur. Un mode de production pas assez utilisé en France, regrette toujours Philippe Dufour qui ne comprend pas la signature récente du Ceta : "On privilégie le circuit [...] Et là on va faire traverser de la viande, de l'océan Atlantique à l'Europe, qui sera en concurrence avec une viande de qualité qu'on produit en France".
Une pratique trop peu imitée
Une exploitation autosuffisante à l'image des recommandations du rapport. "L'élevage européen est un élevage qui utilise la prairie, c'est le cas en France. On a des élevages herbagers intéressants qui peuvent participer à ce stockage de carbone", précise Jean-François Soussana, rapporteur du Giec. Une pratique qui ne fait pas l'unanimité en France. D'ailleurs, Emmanuel Macron regrettait que "70% du bétail européen soit nourri par du soja OGM importé". L'importation massive de soja OGM produit avec des pesticides interdits en Europe, une pratique dénoncée il y a quelques semaines par des militants écologistes. Ils tentaient d'en bloquer l'importation dans le port de Sète (Hérault).
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