Sécheresse : jusqu'à 2 000 euros d'aide pour les éleveurs en Auvergne-Rhône-Alpes
L'annonce de ces aides intervient alors que les stocks de fourrage sont déjà bien entamés. Entre 12 000 et 16 000 agriculteurs seraient concernés.
Jusqu'à 2 000 euros par exploitation. La région Auvergne-Rhône-Alpes va aider les éleveurs victimes de la sécheresse, alors que les stocks de fourrage sont déjà bien entamés en raison du manque de pluie de l'automne. La collectivité, dirigée par Laurent Wauquiez (LR), estime qu'entre 12 000 et 16 000 agriculteurs sont concernés dans sa région, avec des récoltes fourragères en repli de 30 à 50%, plus particulièrement dans l'Ain, l'Allier ou le Cantal.
"On a eu des sécheresses en 1976, 1983, 2003, 2011. Mais aujourd'hui, la tendance est à la récurrence des épisodes avec une faible pluviométrie et une chaleur excessive", explique, lundi 26 novembre, Michel Joux, président de la FRSEA, branche régionale de la FNSEA, premier syndicat agricole du pays. Cette annonce est donc "un geste symbolique et politique très fort", estime-t-il, appelant les départements et l'Etat à en faire plus sur le sujet.
"Deux hivers à supporter"
"Dans le Puy-de-Dôme, ils sortent leurs fourrages depuis le 15 juillet, il y aura deux hivers à supporter", souligne de son côté Georges Lamirand, secrétaire général de la Coordination rurale dans la région. Il salue une mesure "efficace".
Dans l'opposition, on raille un Laurent Wauquiez "pompier pyromane qui finance les canons à neige puis prend un plan sécheresse". C'est ce qu'a déclaré Jean-Charles Kohlhaas, porte-parole des élus du Rassemblement citoyen, écologique et solidaire (RCES), à Lyon Capitale.
Pour @jckohlhaas “Laurent Wauquiez est un peu un pompier pyromane qui finance les canons à neige puis prend un plan Sécheresse”https://t.co/MX06wEbkVg
— RCES - AuRa (@AuRassemblement) 26 novembre 2018
Au total, la région compte débloquer un budget potentiel de 15 millions d'euros, qui sera soumis au vote de l'Assemblée plénière le 20 décembre. Cette fois, ces aides iront sur l'investissement, et non sur l'achat de fourrages, afin de soulager les trésoreries des agriculteurs.
C'est un détail très important pour Michel Joux, de la FRSEA. Selon lui, un éleveur qui a des problèmes de trésorerie "décapitalise, vend du cheptel et ça, c'est le début de la fin". Un avis que ne partage pas Stéphane Malraux, porte-parole de la Confédération paysanne dans le Cantal. "Un agriculteur qui se débrouille sans emprunt ne va pas être aidé. Par contre celui qui investit à tort et à travers oui", regrette-t-il.
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