Sécheresse : l'irrigation en question
Il a fait chaud et sec en France ces derniers mois. Pour préserver leurs cultures, les agriculteurs ont dû puiser dans les rivières pour irriguer, au risque d'assécher les cours d'eau.
Les cours d'eau sont à sec partout en France. Mais l'absence de pluie est-elle la seule responsable ? L'irrigation agricole est pointée du doigt une nouvelle fois. Plus de quatre milliards de mètres cubes sont prélevés dans les nappes phréatiques ou les rivières. Quand Sylvie Thoreton a acheté sa propriété à Mauzé-sur-le-mignon (Deux-Sèvres) il y a 14 ans, de l'eau coulait toute l'année au bout de son jardin. La rivière est complètement à sec depuis le mois de juin.
Une production de maïs en baisse de 5,5%
Dans la ligne de mire des défenseurs de l'environnement : l'irrigation pour les cultures, l'eau pompée dans les nappes phréatiques et les rivières. En Alsace, le maïs représente la moitié des surfaces cultivées. Pour le chercheur Serge Dumont le problème est simple. L'arrosage se fait au pire moment, en plein été. Selon lui, l'arrosage intensif a un effet direct sur les cours d'eau.
Mais pour les agriculteurs, l'irrigation est vitale. Malgré les arrosages, avec la sécheresse, la production de blé a chuté de 5,5%. Alors comment préserver les rivières ? Pour les agriculteurs, il faudrait remplir de grandes réserves d'eau en hiver, en pompant dans les nappes phréatiques lorsqu'elles sont pleines pour éviter de le faire en période estivale.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.