Traité de libre-échange : les agriculteurs en première ligne
Dans le cadre de l'adoption du CETA (Accord économique et commercial global), un accord commercial avec le Canada, les agriculteurs européens risquent d'être les premiers menacés.
Dans quelques semaines, ces Charolaises regagneront leur étable. Comme de nombreux éleveurs bovins, Emmanuel pratique l'élevage extensif : animaux dans les prés sans hormones ou activateurs de croissance et aliments à base de foin produits sur place. Un modèle agricole aux antipodes des fermes usines canadiennes, mais une filière fragile où les prix sont bas et qui peine à affronter la concurrence. A priori, pourtant, les importations canadiennes ne seront pas massives. 46 000 tonnes de bœuf échelonnées sur cinq ans, soit 0,6% de la consommation européenne.
Ne pas menacer les producteurs européens
À Bruxelles, la main sur le coeur, les négociateurs de l'accord se montrent rassurants : "Nous veillons à rester dans des proportions qui ne menacent en aucune manière la production européenne de viande bovine", explique Jean-Luc Demarty, directeur général du commerce à la Commission européenne. La contestation prend de l'ampleur dans la rue, et même dans certains parlements régionaux.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.